Indice UV et altitude : pourquoi il augmente en montagne

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Indice UV et altitude : pourquoi il augmente en montagne ?

L’intensité de l’indice UV est souvent sous-estimée en montagne. Pourtant, l’altitude, combinée aux propriétés réfléchissantes de la neige, amplifie considérablement les effets des rayons ultraviolets. Pourquoi cette augmentation est-elle si marquée et quelles en sont les conséquences ? Cet article explore les causes principales et les précautions essentielles à adopter en haute altitude.

Pourquoi l’indice UV augmente avec l’altitude ?

La raréfaction de l’atmosphère

En altitude, l’air est moins dense, ce qui réduit son rôle de filtre naturel contre les rayons ultraviolets. Concrètement, l’intensité des UV augmente de 10 à 12 % tous les 1000 mètres d’altitude. Cela s’explique par une diminution des particules atmosphériques qui absorbent ou dispersent les UV. Par exemple, à 3000 mètres d’altitude, on peut recevoir près de 30 % de rayons UV supplémentaires par rapport au niveau de la mer.

En montagne, cette réduction de protection naturelle est exacerbée par un air plus pur, qui laisse passer davantage de rayonnement solaire direct. Cette intensité croissante rend les activités de plein air, comme la randonnée ou le ski, particulièrement risquées pour la peau et les yeux.

La réverbération sur la neige

La neige agit comme un miroir naturel pour les rayons UV, augmentant leur intensité. Selon les conditions, elle peut réfléchir entre 40 % et 90 % du rayonnement reçu. La neige fraîche est la plus réfléchissante, renvoyant jusqu’à 90 % des UV, tandis que la neige tassée ou partiellement fondue réfléchit un peu moins.

Ce phénomène de réverbération est particulièrement dangereux car il double l’exposition : en plus des UV directs, les individus reçoivent des UV réfléchis depuis le sol, augmentant les risques pour la santé, notamment les coups de soleil ou les lésions oculaires.

Comparaison entre altitude et bord de mer

Contrairement à une plage ensoleillée, où l’indice UV est influencé principalement par la position du soleil, la montagne combine plusieurs facteurs aggravants : altitude, air pur et réflexion sur la neige. Ainsi, même par temps nuageux, les UV en montagne restent significativement plus puissants.

Les implications de l’indice UV élevé en montagne

Risques pour la peau

Une exposition accrue aux UV en altitude augmente le risque de coups de soleil. Ces brûlures superficielles de la peau peuvent survenir rapidement, même en hiver, lorsque le froid donne une fausse impression de sécurité. À long terme, cette surexposition favorise l’apparition de cancers cutanés et accélère le vieillissement prématuré de la peau.

Un exemple marquant : des randonneurs sans protection solaire, exposés pendant quelques heures à 2500 mètres d’altitude, peuvent développer des rougeurs et des douleurs cutanées en fin de journée, même par temps nuageux.

Dangers pour les yeux

La forte intensité des UV, amplifiée par la neige, peut provoquer une kératite des neiges, communément appelée « coup de soleil des yeux ». Cette affection douloureuse est due à l’inflammation de la cornée causée par une exposition excessive aux rayons UV.

Les skieurs et alpinistes sont particulièrement vulnérables, surtout s’ils ne portent pas de lunettes de protection adaptées. Une anecdote courante parmi les amateurs de haute montagne illustre ce point : plusieurs heures sans lunettes peuvent entraîner une gêne visuelle importante, voire une cécité temporaire.

Impact sur la santé globale

En plus des coups de soleil et des lésions oculaires, les UV augmentent le risque d’insolation, une condition souvent négligée en altitude. Les symptômes incluent des maux de tête, une déshydratation et une fatigue intense, aggravés par une exposition prolongée au soleil.

Les précautions à adopter pour se protéger des UV en montagne

Les protections essentielles

Pour se prémunir des effets des UV, certaines mesures simples, mais efficaces, sont indispensables :

  • Appliquer une crème solaire à indice élevé (SPF 50 ou plus), renouvelée toutes les deux heures.
  • Porter des lunettes de soleil certifiées, avec une protection UV de catégorie 3 ou 4.
  • Utiliser un chapeau ou un casque pour protéger la tête et le visage.
  • Couvrir les bras et les jambes avec des vêtements adaptés, idéalement avec une protection UV intégrée.

L’importance d’une sensibilisation accrue

Une sensibilisation insuffisante au danger des UV en montagne conduit souvent les amateurs de sports d’hiver à sous-estimer les risques. Pourtant, les professionnels de la santé et les guides de montagne insistent sur la nécessité de mesures de protection renforcées, surtout pour les enfants et les personnes ayant une peau claire.

Témoignages et retours d’expérience

Un alpiniste expérimenté témoigne :

« Lors de ma première ascension à plus de 4000 mètres, je n’avais pas pris au sérieux la protection solaire. À la fin de la journée, j’avais des brûlures sévères au visage, malgré des températures proches de zéro. »

Selon le site Indice UV, de nombreux randonneurs rapportent également des expériences similaires, soulignant qu’un simple oubli de lunettes ou de crème solaire peut rapidement gâcher une journée en montagne.

Pourquoi ces mesures sont essentielles ?

L’augmentation de l’indice UV en montagne, liée à la raréfaction de l’atmosphère et à la réverbération sur la neige, rend la protection solaire incontournable. Ces précautions permettent de prévenir des blessures immédiates et des complications à long terme. Avez-vous déjà vécu une expérience marquante en montagne liée aux UV ? Partagez vos histoires en commentaire !