Pour facturer légalement en France, il est indispensable de choisir un statut juridique reconnu. Sans ce cadre officiel, l’activité est assimilée à du travail dissimulé, ce qui expose l’entrepreneur à de lourdes sanctions. Le choix du statut dépend principalement de la nature de l’activité, du chiffre d’affaires envisagé et du niveau de protection sociale souhaité. Différentes options existent, allant du régime simplifié de la micro-entreprise aux sociétés plus complexes comme la SASU ou l’EURL, en passant par des solutions alternatives comme le portage salarial.
À retenir
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Choisir un statut juridique est obligatoire pour émettre des factures en toute légalité.
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Le régime de micro-entrepreneur est la solution la plus simple pour débuter.
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Les statuts comme SASU ou EURL conviennent mieux aux projets ambitieux nécessitant plus de protection sociale.
Les principaux statuts pour facturer légalement
« Se doter d’un statut adapté, c’est protéger son activité et préparer son avenir. » — Jean Martin, consultant en gestion d’entreprise.
Micro-entrepreneur, la solution simplifiée
Le statut de micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) est le plus accessible pour démarrer. Il permet de facturer sans capital de départ et impose des plafonds de chiffre d’affaires (77 700 € pour les prestations de service, 188 700 € pour les ventes). Son fonctionnement repose sur un prélèvement forfaitaire simplifié. C’est la solution idéale pour tester une activité sans contraintes administratives lourdes. Un guide complet est disponible sur le statut juridique auto-entreprise, détaillant ses avantages et limites.
Entreprise individuelle, plus de souplesse
L’entreprise individuelle (EI) offre davantage de flexibilité que la micro-entreprise. Elle permet notamment de déduire les charges réelles et de choisir entre impôt sur le revenu et impôt sur les sociétés. Sans plafond de chiffre d’affaires, elle convient aux indépendants qui souhaitent développer leur activité sans se heurter à des limites financières.

SASU, une protection sociale renforcée
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) s’adresse aux projets ambitieux nécessitant une protection sociale élevée. En tant qu’assimilé salarié, le dirigeant bénéficie d’une couverture proche de celle d’un salarié classique. La SASU permet une grande souplesse dans l’organisation et une fiscalité modulable (IS ou IR). En contrepartie, sa création et sa gestion sont plus complexes que les régimes individuels.
EURL, une alternative sécurisée
L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) se rapproche de la SASU, mais avec un régime social de travailleur non salarié (TNS). Ce statut offre une fiscalité flexible et permet une gestion plus cadrée de l’activité, adaptée aux indépendants souhaitant optimiser leur imposition tout en limitant leur responsabilité.
Les options alternatives pour facturer
« Opter pour des solutions hybrides peut être un tremplin pour certains profils. » — Sophie Lambert, experte en accompagnement professionnel.
Le portage salarial est une alternative intéressante pour facturer sans créer d’entreprise. Le professionnel bénéficie du statut de salarié tout en gardant son autonomie. Il profite ainsi d’une couverture sociale complète et d’une gestion administrative allégée. Cette option convient particulièrement aux consultants, formateurs ou freelances ponctuels.
Les obligations pour facturer légalement
« La conformité administrative est la base de toute activité professionnelle durable. » — Michel Durand, expert-comptable.
Pour facturer légalement en France, il est obligatoire d’obtenir un numéro SIREN/SIRET via l’immatriculation de son activité. Chaque facture doit comporter les mentions légales exigées. De plus, le respect des seuils de chiffre d’affaires propres à chaque statut est essentiel pour rester en règle. Enfin, la facturation électronique deviendra progressivement obligatoire entre 2024 et 2026 pour toutes les entreprises, renforçant la traçabilité et la transparence.
Tableau comparatif des statuts principaux
| Statut | Simplification | Plafond CA (€) | Protection sociale | Création | Fiscalité |
|---|---|---|---|---|---|
| Micro-entrepreneur | Très forte | 77 700 / 188 700 | Faible | Facile | Prélèvement forfaitaire |
| EI | Forte | Aucun plafond | Moyenne | Facile | IR ou IS selon choix |
| SASU | Moyenne | Aucun plafond | Haute (assimilé salarié) | Complexe | Flexibilité IS/IR |
| EURL | Moyenne | Aucun plafond | Moyenne (TNS) | Complexe | IS/IR selon choix |
| Portage salarial | Très forte | Aucun plafond | Pleine (statut salarié) | Très facile | Fiscalité sur salaire |
Choisir le bon statut selon son projet
« Le choix du statut juridique conditionne la pérennité de l’activité et sa capacité de croissance. » — Claire Dubois, spécialiste en droit des affaires.
Le choix du statut juridique doit être guidé par les objectifs du porteur de projet. Pour une activité ponctuelle ou un démarrage rapide, la micro-entreprise est adaptée. Pour développer une activité plus importante, l’EI, la SASU ou l’EURL permettent une meilleure structuration. Enfin, le portage salarial représente une option flexible pour ceux qui recherchent la sécurité du salariat tout en facturant leurs prestations.
Et vous, quel statut juridique utilisez-vous pour facturer vos prestations en France ? Partagez votre expérience dans les commentaires !
